lundi 20 avril 2009

Cap Vert : RIC du 4 au 18 avril 2009


Participants vulcains : Josiane et Bernard Lips, Nathalie Duverlie, Yves Daniou, Anne-Claire et Boris Sargos.

L’Afrique, dernier continent exploré par les canyonistes invétérés, nous a ouvert ses portes lors du 8ème Rassemblement International de Canyoning organisé sur l’île de Santantao, au Cap Vert. Cet archipel constitué d’une dizaine de petites îles porte assez mal son nom, car la sécheresse s’est octroyé tout le territoire, à l’exception du versant nord de l’île de Santantao. Celui-ci, avec ses hauts reliefs (1979 m), capte l’humidité des nuages venus du nord et la redistribue péniblement aux habitants à travers de profonds canyons.
L’intérêt de pratiquer le canyoning dans cette région subtropicale ne réside donc pas dans les débits sportifs, mais plutôt dans l’originalité des paysages, essentiellement désertiques, mais abritant des vallées de cultures en étage de bananiers, caféiers ou autres végétations exotiques. Des paysages abrupts toujours finement découpés dans la roche volcanique, qui, de leurs plus hauts sommets, plongent brutalement dans l’océan atlantique.
C’est pour cette raison que 58 participants de 10 nationalités différentes (dont 24 Français) se retrouvent pour une à deux semaines de canyon à Porto Novo, capitale de Santantao.
L'organisation du RIC au Cap-Vert a été mise en place par Eduardo Gomez et a été quasi parfaite avec un hôtel 4 étoiles pour le prix d'un gîte en France, des soirées musicales tous les soirs et des minibus pour nous amener et nous chercher dans les canyons.

Vendredi 3 avril : le départ de Lyon – Se rendre à Santantao n’est pas chose aisée. Le voyage dure près de 24 heures.
Nous quittons Lyon en fin d’après-midi par un vol nous emmenant à Lisbonne, passage obligé pour le Cap Vert. Après deux heures d’attente, nous redécollons en direction de Praia, capitale du Cap Vert. Nous y arrivons vers 1 h, heure locale (5 h en France). Nous nous installons plus ou moins confortablement (plutôt moins que plus) sur des bancs dans l’aéroport pour nous reposer un peu.

Samedi 4 avril : la traversée du Cap Vert - Notre troisième avion décolle à 7 h du matin pour nous véhiculer jusqu’à l’île de Sao Vicente. Nous profitons de la demi-journée dont nous disposons avant de prendre le ferry pour faire un tour en ville, visitant le centre ville, le marché aux poissons et la place centrale. Après un bon repas, nous prenons le bateau pour une heure de traversée ponctuée de vomissements des capverdiens ayant globalement peu le pied marin. Sur place, Eduardo (organisateur de cette édition du RIC 2009), nous attend au port et nous conduit à l’hôtel.
Celui-ci est situé entre montagne et bord de mer, à cinq minutes en voiture de Porto Novo, sur la côte sud-est de Santo Antao. Tout autour, le paysage y est particulièrement désertique. Nous n’avons guère le courage de bouger et nous couchons aussitôt après le dîner.

Dimanche 5 avril : Ribeira de Gi - Après une bonne nuit, lever difficile vers 7 h. A la table du petit déjeuner, nous retrouvons nos amis habitués du RIC et entamons de longues discussions. Pour cette première journée, et sur l’idée du « Commandante », nous décidons de nous joindre au groupe constitué d’une trentaine de personnes pour un petit canyon de découverte du pays : Ribeira de Gi.
Deux heures de trajet nous font traverser l’île vers la côte nord-ouest. Nous passons un col à 1200 m d’altitude, traversant une belle forêt de pins. C’est une partie de l’île qui se retrouve très fréquemment dans un brouillard très dense. La descente vers la côte est spectaculaire, la route étant creusée sur une arête bordée des deux cotés par des vides impressionnants de plusieurs centaines de mètres. A partir de Ribeira Grande, nous suivons la côte vers le nord-est. De fait, après deux heures de route, nous ne sommes qu’à une vingtaine de kilomètres de Porto Novo mais la route côtière directe ne sera inaugurée que dans quelques semaines…

Nous démarrons, à partir de la sortie du canyon, la marche d’approche en une impressionnante file. Un bon sentier nous mène en une heure au départ du canyon dans une petite bananeraie. Le canyon est très court (5 verticales dont la plus grande de 18 m) mais très original : le moindre replat est cultivé et nous progressons au milieu des macabos, bananiers, papayers et autres cultures, plantés en terrasses ou au fond même du canyon.
Nous profitons de l’attente des navettes pour déambuler dans le minuscule village de bord de mer et nous baigner dans la mer. Nous terminons l’après-midi dans la piscine de l’hôtel. Vers 19 h, nous assistons à l’inauguration du RIC avec un discours du représentant du ministère du tourisme.

Lundi 6 avril : Tapume de Verissimo – A l’invite de Marc Boureau, nous joignons son groupe et nous retrouvons vers 8h30 à 14 dans le minibus qui part pour Tapoume.
Arrivés au col, nous prenons une longue piste vers le sud et nous nous arrêtons au terminus. Une vingtaine de minutes de marche d’approche nous amène à l’entrée du canyon. Il est sec et démarre par de petits ressauts puis quelques puits plus importants pour déboucher sur une belle et impressionnante verticale de 100 m. Du fait de notre nombre, la descente de cette cascade, avec un relais au milieu et des risques importants de chutes de pierre, nous prend pas mal de temps. Encore deux puits dans une partie plus encaissée et nous pensons être à la fin du canyon. Mais il manque visiblement une page dans le topoguide.
Alors que le groupe essaie de prendre des repères et comprendre où nous sommes, Bernard se fait frapper par son descendeur sur la cuisse, lors de la glissade d’un petit toboggan. Il continue tant bien que mal la descente. Après deux cascades importantes, de nombreuses désescalades et une assez longue marche dans les cultures (avec quelques superbes paysages), nous arrivons à la fin du canyon après environ 6 h 30 de descente.
Retour à l’hôtel vers 19 h 30. Dîner vers 20 h 30 et coucher tôt.

Mardi 7 avril : Vinha inférieur – Nous démarrons vers 8 h pour faire le canyon de Vinha. Bernard, encore blessé, décide de se reposer. Josiane reste près de lui. Commençant à être attaqué par une sévère tourista, je persuade facilement de scinder le groupe de français en deux : un qui fera l’intégrale, et l’autre, la partie basse. Nous rejoignons celle-ci par un superbe sentier aux innombrables marches dominant le canyon et même une bonne partie de la vallée. Le canyon coule (un petit filet d’eau) mais l’eau, traversant les incroyables inaccessibles cultures tropicales, est marron et odorante. La descente présente cependant un charme certain, dû à son abondante et surprenante végétation. Un des plus beaux canyons de l’île.

Mercredi 8 avril : Praia Lisboa - Petit déjeuner à 7 h comme d’habitude. Finalement, après quelques hésitations, l’équipe décide de faire un petit canyon : le canyon de Praia Lisboa. Malgré son handicap, Bernard décide de se joindre à nous. Jacqueline et ses disciples se mêlent également à nous. Nous partons assez tardivement (normal avec Jacqueline) et sommes 17 passagers dans la camionnette (sans compter le chauffeur).
Arrivés au départ du canyon, près du village côtier de Ponta del Sol nous nous séparons en deux groupes. Toujours sous l’effet tourista, je ne m’engage avec l’équipe de Jacqueline que dans la partie inférieure, sèche et attaquée par un soleil de plomb. Le canyon est court mais joli, avec de superbes échappées vers le village de Ponta del Sol Arrivés sur la plage de sable noir, nous nous baignons un peu puis rejoignons le village vers 16 h. Nous y arrivons en même temps que le bus. Retour à l’hôtel vers 17 h 30. Deux heures plus tard, nous partons dîner en ville. Boris n’est pas très en forme et reste à l’hôtel sans dîner.

Jeudi 9 avril : Neve – Alors que je reste avec Josiane à l’hôtel (tourista oblige), le reste du groupe part pour Neve, accompagné d’Evan, Tom, Andreas et Juan. Après un début de marche d’approche dans un brouillard dense, un long sentier descend joliment dans la montagne. Le paysage est magnifique. Après un bref casse-croûte le groupe attaque le canyon par la belle C60. La suite est globalement très belle et très esthétique, avec quelques vasques remplies d’eau. Au sommet de la cascade de 250 m le groupe rattrape l’équipe d’Eduardo, partie de l’hôtel deux heures auparavant.
Après une longue attente, Evan descend en premier, suivi de Bernard. Le premier tronçon de 30 m est arrosé et les parois sont glissantes. Au relais, à la demande d’Evan, Bernard passe devant. Au deuxième relais, Bernard installe son descendeur lorsqu’Evan arrive. Il se redresse pour enlever ses longes et se reposer sur son descendeur… pour s’apercevoir avec horreur que le descendeur est sorti du mousqueton … à 120 m du sol ! Maintenu à bout de bras par Evan, il parvient à se relonger. Après avoir recouvré ses esprits, il continue la descente sans problème (deux verticales de 60 m qui restent).
Puis le reste de l’équipe descend à son tour et déséquipe. Après une heure de marche, le groupe atteint le village. Au passage, certains auront profité d’une séance de distillerie pour acheter du grogue.

Vendredi 10 avril : Cabouco de Peregrina – Alors que Josiane, alléchée par la description de Bernard décide de faire Neve avec Marc et son équipe, Bernard choisit de nous accompagner à Cabouco de Peregrina, ainsi qu’un couple de suisses et un couple d’italiens. Le départ du canyon est assez proche de l’hôtel. Nous y sommes vers 9h. Celui-ci est sec avec quelquesbelles verticales de 40 m et nous arrivons dans la vallée (550 m de dénivelé) vers 13 h. Nous profitons de la sortie précoce et de la navette pour aller déguster un A l’hôtel, lors de l’apéro, nous apprenons que dans la descente de la cascade terminale de Neve, un espagnol s’est trouvé mal et a descendu le premier tronçon de 60m la tête en bas. C’est Marc qui, intervenu du haut par balancier, a pu le secourir et le mouliner jusqu’en bas.
Le soir, c’est la fête. Les capverdiens, très croyants, ne passent pas à côté de Pâques et nous offrent un spectacle musical et dansant aux couleurs locales.

Samedi 11 avril : Esdrougal - Je me sens mieux. J’emporte quand même un rouleau de papier toilette rejoins l’équipe pour le canyon d’Esdrougal. Deux espagnols nous accompagnent, mais Bernard et Josiane restent à l’hôtel.
La marche d’approche est le prolongement de celle de Tapoume. Malgré un léger brouillard, le paysage est superbe. Ce canyon a le même profil que son voisin, mais avec plus de caractère. Plus creusé et plus vertical, ses couleurs sont également plus vives. Nous retrouvons l’eau à mi-parcours. Ce sera encore l’occasion de traverser de magnifiques cultures. Cette fois, à la confluence avec Tapoume, nous ne prenons pas le sentier de sortie, mais continuons dans le ruisseau. Cette portion porte désormais le nom de Taïef, et comporte certainement les plus beaux passages de l’île. On se mouille vraiment, avec même quelques cascades arrosées !
Nous rentrons tard (après 20 h ) et dînons à l’hôtel.

Dimanche 12 avril : Ribeira de Mesa de Poyo - Petit déjeuner à 7 h et, après quelques hésitations et discussions, nous décidons de faire Poyo, un des rares canyons situés sur le versant sud de l’île, donc très sec et très ensoleillé. Il est également très long (15 km), au point de déboucher sur Porto Novo ! Nous démarrons la marche d’approche vers 9 h 30. Dès la première cascade les goujons sont arrachés mais nous savons que nous pouvons court-circuiter par un bon sentier. Le même problème se pose dans la deuxième cascade. Nous contournons difficilement en passant par de vieilles terrasses et perdons plus d’une demi-heure. Nous retrouvons le bas du canyon et descendons un ressaut de 4 m, qui se remonte en escalade. Là encore il manque la plaquette. Deux cents mètres plus loin nous arrivons au sommet d’une verticale de 25 m. Les goujons ont été martelés. Le sabotage doit être récent puisqu’une équipe a fait le canyon il y a trois jours. Nous décidons d’abandonner et de remonter et nous sommes de retour sur la route vers 14 h.
Un minibus nous prend au passage (200 escudos par personne) et nous arrivons à l’hôtel avant 15 h. Reste de l’après-midi tranquille avec baignade dans la piscine. Le soir, Nathalie fête ses 39 ans et tous vont boire une bouteille sur la plage avant de dîner en ville. Moi, je préfère cuver ma tourista dans mon lit.

Lundi 13 avril : Vinha intégral – Incapable de me lever, je laisse le groupe partir de nouveau dans Vinha. Jean, Wolfgang et Andreas viennent gonfler les rangs.
La marche d’approche débute vers 9 h 30. Le canyon démarre par une verticale de 80 m. Dans la verticale suivante, Jean coince la corde et le groupe perd beaucoup de temps à la récupérer (c’est Nathalie qui remonte). Le canyon présente des paysages magnifiques, aussi bien dans les verticales souvent importantes, que dans les zones de culture. A leur retour, Anne-Claire fait venir un médecin. Je parviens difficilement à me faire comprendre (je me rends compte qu’il est loin d’être évident de décrire de quoi on souffre en anglais), mais le jeune médecin semble comprendre et me prescris une ordonnance qui s’avèrera diablement efficace le soir-même.

Mardi 14 avril : balade à Alto Mira – Encore à plat, je reste à l’hôtel, alors que le groupe accompagné des deux allemands décide de faire une balade du côté d’Alto Mira (randonnée n° 304 sur la carte), vers l’ouest de l’île. La randonnée démarre d’Alto Mira puis en descend dans une profonde vallée. Les paysages sont magnifiques. Une longue et raide remontée ramène à un petit col. Puis le chemin change de vallée pour remonter à l’intersection de la route. La ballade a duré un peu plus de 4 h (donnée pour 3 h). Nathalie et Bernard font un détour pour aller observer une distillerie de grogue.
Après un quart d’heure d’attente, un taxi de passage ramène tout le monde à Porto Novo. Là, c’est repos, baignade dans la piscine et ping-pong. Nous louons un 4x4 pour le lendemain pour faire un tour dans le sud-ouest de l’île.

Mercredi 15 avril : Tope de Correa - Nous récupérons notre voiture de location vers 8 h 30. Nous nous arrêtons souvent sur la route magnifique pour faire des photos. Nous repassons par Cha de Morte puis descendons vers Ribeira de Cruz. Les paysages sont fantastiques. Nous remontons sur le plateau et avons quelques difficultés à trouver, dans le brouillard, le chemin vers le point culminant, Tope de Correa. Mais le brouillard se lève. Avec Anne-Claire et Nath, je monte au sommet du volcan à 1982 m d’altitude. De là-haut, la vue est magnifique. Vers le nord, nous dominons une épaisse mer de nuage, alors que dans les autres directions, nous apercevons cratères et sommets, dont les formes adoucies et les couleurs chatoyantes contrastent avec ce que nous avons pu voir sur le reste de l’île.
Nous revenons à Porto Novo vers 18 h 30 par la route du sud. Le soir nous dînons à l’hôtel avec Andréas et Wolfgang.
Yves a parcouru le canyon d’Endriano avec une équipe de Belges. Il en est ressorti vers 16 h 30.

Jeudi 16 avril : Caldeira de Cova - Nous décidons de refaire une randonnée. Nos deux allemands viennent avec nous. Nous prenons un taxi à partir de l’hôte et partons vers 8 h 30. Le minibus nous dépose près de la Caldeira de Cova. Nous sommes, comme toujours dans cette zone, en plein brouillard. Nous contournons le cratère puis descendons, toujours dans le brouillard, un magnifique sentier construit en flanc de falaise. Nous finissons au bout de plus d’une heure à déboucher sous les nuages dans la vallée menant à Pombas. Dans les villages, notre rythme se ralentit entre boissons, distillation de grogue, photos de jardins, d’enfants etc. Nous nous arrêtons vers 13 h dans un restaurant tenu par un Autrichien. Il nous reste 300 m de descente et quelques cinq kilomètres à parcourir dans une magnifique vallée verdoyante. Nous arrivons à Pombas en bord de mer peu avant 17 h… et y croisons notre minibus à l’heure au rendez-vous. Retour à l’hôtel vers 18 h 30. Nous dînons à l’hôtel.

Vendredi 17 avril : canyon de Lagados - Josiane décide de rester à l’hôtel pour notre dernière journée. Nathalie, Anne-Claire et Yves partent au port pour prendre un minibus qui les conduit à Ponte del Sol et ils font une balade vers le village de Fontanas.
Beranrd et moi partons avec Andreas et Wolfgang pour faire un canyon sec (et sans cordes) près de Lagados. Un taxi nous y dépose vers 9 h 15 et nous descendons dans le canyon. Ce canyon, véritable entaille en plein cœur d’un désert de cailloux et de sable, est un long défilé sec et sinueux. Le soleil ardent qui y pénètre necesse de jouer avec les couleurs ocres de la pierre sableuse. De magnifiques estrechos octroient à cette balade un caractère unique et inoubliable. Nous passons une heure plus tard sous le pont de la route puis arrivons à la sortie de canyon à 500 m de l’océan vers midi. Wolfgang fait demi-tour tandis que nous poussons jusqu’à l’océan qui est très agité à cause d’un vent violent. Il nous reste à revenir vers la route en traversant un plateau caillouteux et aride. Nous sommes de retour à l’hôtel vers 14 h. Après-midi repos puis un peu de piscine. Le soir nous dînons en ville.

Samedi 18 avril : le retour - Nous terminons de préparer nos sacs, puis un minibus nous conduit au port vers 9 h 30. Nous débarquons vers 11 h 30 sur Sao Vicente. Nous déposons nos sacs au restaurant puis les divers groupes font un tour en ville, revisitant le marché aux poissons et le marché touristique. Nous déjeunons ensemble vers 14 h. Nous assistons, du restaurant, à un show aérien de la « patrouille portugaise ». Vers 16 h, un taxi nous amène à l’aéroport. Mais l’avion est décalé et nous attendons jusqu’à 22 h 30 le décollage pour Praia. L’avion pour Lisbonne est également en retard et nous redécollons vers 2 h du matin.

Dimanche 19 avril : Lisbonne - Nous arrivons à Lisbonne vers 8 h… en retard pour notre avion pour Lyon. De toute manière, celui-ci a été annulé pour cause de grève. Lisbonne est paralysé depuis plus de deux semaines par des grèves vers la France et c’est un peu la panique.
Finalement Anne-Claire et moi partons vers 11 h 30 pour Bruxelles et arrivons à Lyon vers 16 h 30. Le reste de l’équipe décolle vers 16 h pour Madrid et nous arrive à Lyon vers 19 h 40. Bien entendu aucun bagage n’a suivi. Nous les récupérons deux jours plus tard.


Bernard Lips et Boris Sargos

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